Le théâtre Lumières où Barbara a joué en 1964 et a écrit les premières strophes de "Göttingen", chanson phare de son répertoire

Le lendemain du concert à APEX de Göttingen, Gerlinde, merveilleuse allemande qui nous a pilotés dans sa ville, nous a proposé d'aller voir les jardins du théâtre Lumières (appelé ainsi en hommage aux frères du même nom). Pour la petite histoire, c'est là que Barbara, après son concert devant une salle bien pleine, avait commencé à rédiger le début du texte de sa chanson-phare "Göttingen" pour remercier les jeunes de Göttingen de lui avoir déniché un piano dans la ville, chez une vieille dame, car elle avait refusé de jouer sur le piano de la salle qui était beaucoup trop délabré.
Nous nous sommes donc rendu au Théâtre Lumières. L'émotion nous a saisi dans les jardins devenus mythiques. Sur le mur qui borde l'escalier qui donne accès au hall du théâtre figure une plaque commémorative (voir la photo jointe).
Déception : la salle proprement dite du théâtre était fermée. Qu'à cela ne tienne. Nous avons vu, au bout d'un couloir, un petit panneau avec une flèche sur lequel était écrit "Buro". Nous y sommes allés et Gerlinde a demandé s'il était possible, pour des artistes français qui venaient de donner leur premier concert à Göttingen la veille, de visiter la salle et, bien sûr, la scène.
C'est ainsi que nous sommes retrouvés tous les trois, en compagnie d'un secrétaire du théâtre Lumières, dans la salle et, très vite, sur la fameuse scène au rideau rouge qui était ornée d'un piano droit pas mal déglingué aussi (peut-être était-ce celui sur lequel Barbara avait refusé de jouer. Pour nous, l'histoire était différente. Odile est montée sur scène et s'est assise devant le clavier. Je l'ai suivie. Elle a commencé à jouer l'introduction de "Göttingen" et j'ai chanté la chanson pendant que Gerlinde filmait avec son portable. Tout cela n'était pas prévu. Mais quelle émotion majeure !
La vidéo n'est pas bonne mais peut importe. Nous mettrons le lien le plus vite possible, lorsqu'on aura essayé d'améliorer le son. Ce n'est pas gagné. Mais c'est surtout le moment magique qui compte. Et ce moment, on l'a vécu pleinement.